A L’Ombre Des Maris – Série 2 Sixième Partie : Salah, Le Mari De Farida

Mais si l'on tombe, hélas! sur des maris infâmes,
Certains sont si courtois, si bons si chaleureux,
Que, même après avoir cessé d'aimer leur femme,
On fait encore semblant uniquement pour eux.
Georges Brassens – A l’ombre des maris

Nous vécûmes Imène et moi une vraie vie de couple. Sauf que notre vie amoureuse était
exclusivement diurne. Jamais, contrairement à Farida, qui passa nombre de nuits avec
moi, Imène n’avait pu découcher. Ses parents n’acceptaient aucune liberté pour leur
fille, si ce n’est celle d’aller à l’université et de fréquenter Farida, qui avait
continué tout ce temps là de l’aider dans son apprentissage de la langue française.
D’ailleurs, malgré ses multiples absences aux cours, parfois pendant des journées
entières qu’elle passait en ma compagnie, elle réussissait aux examens, haut la main.
Farida, qui continuait de l’aimer tendrement, était une femme cultivée, dont les cours
et les conseils se sont avérés efficaces pour l’étudiante. C’était ce qui poussait les
parents de la fille à la laisser la fréquenter assidument et à lui permettre de passer
une partie de ses week-ends avec elle – en fait avec nous, Farida et moi.
Notre ménage à trois, parfois même à quatre, en y incluant Soraya, mon assistante, qui
exigeait de temps en temps sa part de bonheur. En fait avec elle, cela se passait
toujours bien parce qu’elle n’exigeait pas de moi que je lui sois fidèle, ni même que
je m’occupe d’elle en permanence. Elle était la fée du bureau. C’était là qu’elle me
secondait avec beaucoup de compétence et de fidélité. C’était là aussi que de temps en
temps elle s’offrait à moi avec passion et sans aucune restriction. Je l’avais
beaucoup maltraité au cours de ces années, mais jamais elle ne m’en voulut. Elle se
contentait du peu que je lui offrais, et me le rendait au centuple.

Elle veillait sur
moi, comme une vraie mère poule.
Au bureau, elle s’occupait pratiquement de tout. Elle et les directeurs qui
m’entouraient prenaient en charge tout ce qui était rébarbatif dans le travail. Ils ne
me laissaient que les décisions stratégiques et les réunions avec les autorités. Si
bien, que j’avais beaucoup de temps libre, que je passais agréablement avec mes
femmes. C’était une période où j’étais comme un coq en pâte. Choyé par mes trois
amours.
Avec Imène, pendant près de deux ans, cela avait été le paradis. Nous étions un couple
très amoureux l’un de l’autre. Un véritable amour passion qui nous avait entrainés
vers les sommets du bonheur. Farida en était un peu jalouse, parce qu’elle aussi
disait m’aimer et surtout aimait Imène d’un amour exclusif, si l’on exceptait ma
présence. C’était presque à contrecœur qu’elle m’acceptait comme amant de la fille.
Parfois, elle se sentait délaissée par Imène et moi, trop occupés à nous aimer. Elle
prenait la chose avec philosophie avec tout de même une pointe de jalousie qu’elle
laissait paraître sous un sourire un peu contrit. Parfois, elle marmonnait, que
c’était sa faute à elle, si je l’abandonnais comme cela : c’était elle qui me l’avait
présentée et c’était aussi elle qui avait absolument voulu que je sois son amant. Cela
ne durait jamais longtemps. Elle ne pouvait plus se passer de nous. Nous étions
devenus indispensable à son équilibre psychique et sexuel. Elle préférait cette
situation, où elle recevait une part non négligeable d’amour de ma part et de la part
d’Imène, plutôt qu’elle perde tout, en faisant la gueule et nous faisant la guerre.
Imène aussi avait beaucoup de tendresse – parfois, elle disait même de l’amour – pour
Farida, avec laquelle elle continuait de prendre du plaisir.
Malgré qu’elle soit devenue accro à moi – un homme – Imène continuait d’apprécier les
moments torrides qu’elle passait au lit avec Farida.
Le plus souvent en ma présence –
et avec ma participation – mais parfois toutes seules, dans la maison de Farida. Elle
ne cherchait donc pas à faire de la peine à son amie et amoureuse. Pourtant, elle
était d’un tempérament entier et jaloux. Elle me voulait pour elle toute seule. Et
elle me le répétait à satiété. Si jamais – menaçait-elle – elle me surprenait avec une
autre femme, en dehors de Farida et marginalement de Soraya, qui étaient là avant
elle, elle m’arracherait les yeux. Et ce n’était pas qu’une menace en l’air. Ma belle
vénus noire savait être méchante, quand il lui fallait protéger ce qu’elle considérait
comme sa propriété. J’étais sa propriété et j’avais fini – moi le coureur invétéré de
jupons – par aimer cette situation.
En un mot nous étions un vrai couple. Un peu bizarre, il est vrai. Nous nous aimions
avec passion et nous vécûmes deux années de bonheur parfait. Nous faisions l’amour
presque tout le temps : à deux et à trois, quand Farida venait se mêler à nous,
exigeant sa part de bonheur. Nous la lui donnions avec plaisir, vu qu’avec elle,
c’était toujours du délire ! Elle était tellement imaginative que nos séances à trois
finissaient toujours en feu d’artifice. Tout y était passé : les concours de la
meilleures suceuse (celle qui arrivait à supporter le plus longtemps mon manche au
fond de sa gorge, sans et vomir); du meilleur cunnilingus (tous les trois,
nous bouffions à tours de rôle la chatte de l’une ou de l’autre et jugions de
l’intensité des orgasmes provoqués.) Farida se transformait même en homme, pour
permettre à Imène de connaître les sensations super jouissives d’une double
pénétration. Elle s’équipait d’un énorme sexe qu’elle fixait à ses hanches à l’aide
d’un ceinturon et tirait la fille par le cul ou le con, selon que je la tirais moi-
même par l’un ou l’autre des trous.
Parfois, c’était Imène qui jouait à l’homme pour rendre la monnaie de sa pièce à
Farida.
Ce qu’Imène n’avait pas aimé au départ, avaler mon sperme, avait fini par
devenir son jeu favori. Et à ce jeu, elle avait largement dépassée son amie, qui
pourtant avait toujours adoré le goût et la viscosité du sperme. Imène aimait quand je
lui éjaculais directement dans la bouche. Elle gardait longtemps le foutre sur sa
langue, la sortait pour nous montrer le liquide visqueux et l’avalait à petites doses,
en nous regardant avec ses yeux brillants et moqueurs. Mais avec le temps, elle avait
inventé un autre jeu, tout aussi érotique: elle me demandait de baiser Farida, et
d’éjaculer dans sa chatte – ou même dans son cul – et attendait, le regard brillant de
lubricité, que le foutre sortît de son trou sous l’effet des spasmes vaginaux ou
anaux, pour aller lécher le tout et l’avaler. A chaque fois, elle nous regardait en
riant, très fière de ce qu’elle venait de faire. Il faut dire que c’était tellement
émoustillant que je me remettais à bander comme un âne. Farida aussi s’essaya à ce
jeu. Et rapidement ce fut le concours entre elles, me poussant à les baiser plusieurs
fois de suite, l’une après l’autre et à éjaculer des quantités incroyable de sperme en
elle. Heureusement que, de ce côté-là, la nature m’avait bien pourvu.
Les choses durèrent ainsi environ deux années. Nous nous étions installés tous les
trois dans une vie passionnante. Nous étions heureux. Il n’y eut jamais aucune trace
de nuage entre nous. Jusqu’à ce maudit jour, où Imène en pleurs, vint nous annoncer
que ses parents avaient décidés de la marier. Ce n’était d’avoir à nous quitter Farida
et moi qui la paniquait. C’était la peur que l’on découvre la perte de sa virginité.
Elle nous disait qu’elle avait tenté de refuser le mariage, en invoquant des tas de
raisons – ses études qu’elle voulait continuer, son jeune âge, le fait qu’elle ne
connaissait pas le prétendant, etc.
– mais son père resta inflexible. Il lui avait
choisi un mari et elle devait accepter. C’était comme cela et pas autrement. Et en
plus, le mari en question était un fils de grande famille du sud du pays, riche et
vivant dans un pays du Golfe. Il lui fallait prendre femme : une femme du pays.
Ce fut le malheur qui tomba sur nous. Il nous faisait perdre à Farida et à moi,
l’amour de notre vie. Il me sembla qu’Imène, l’adorable Imène, acceptait trop
facilement l’idée de se marier et de nous quitter. C’était pour elle dans l’ordre des
choses. Elle ne pouvait pas s’opposer à ses parents, même si elle savait qu’elle
pouvait compter sur nous pour la protéger : je lui avais même proposé de demander sa
main à son père et de faire d’elle ma femme. Peine perdue. Son père, répondit-elle,
n’acceptera jamais de donner sa fille à un homme de mon âge, divorcé de surcroît.
L’homme qu’il lui destinait était non seulement jeune, mais surtout faisait partie
d’une famille influente. En s’alliant à elle, c’était des possibilités d’affaires
faramineuses qui se présentaient à lui. Le choix était donc vite fait.
Imène accepta donc le mariage et demanda à Farida de lui arranger un rendez-vous avec
la gynécologue de Kabylie et de lui régler son problème d’hymen. Cela se fit en deux
temps trois mouvements; dans la journée, sans hospitalisation et sans découchage.
Imène redevint une jeune fille « entière » à qui plus rien ne manquait. Elle pouvait
donc se marier sans problèmes. La dernière fois que je la vis, elle me paraissait
rassurée et même, me semblait-il, heureuse. Je sais que c’était la jalousie et la
frustration qui me faisaient penser ces choses, mais je ne pouvais pas m’enlever de
l’esprit que la fille acceptait la chose avec tellement de philosophie, que cela ne
pouvait pas signifier autre choses. Elle en avait assez de moi et voulait connaître
autre chose : un homme, plus jeune, plus beau et plus riche. Cela me rappela le
mariage, plus de vingt ans auparavant, de Fadhela, mon amour de jeunesse. J’étais dans
la même situation de détresse. Et ma rancœur pour Imène se développa tellement en moi,
qu’elle en devint une obsession. Même Farida, pourtant aussi concernée et trahie que
moi, ne put rien pour calmer ma peine.
Et comme quand j’avais perdu Ghania – après son accouchement – j’étais devenu
insupportable et injuste envers tout le monde, et surtout envers Farida, que
j’accusais d’avoir été à l’origine du mariage d’Imène. Je lui reprochais d’avoir
arrangé son histoire d’hymen, alors qu’elle aurait pu ne rien faire et contraindre la
fille à refuser le mariage. Je savais que j’étais injuste, mais je persistais dans
cette voie pendant au moins trois mois. Ce ne fut que quand, la fille partit
définitivement pour Dubai avec son mari (Farida, qui en tant qu’amie de la famille
avait assistée au mariage, m’apprit que la nuit de noces d’Imène s’était très bien
passée, et que la supercherie de l’hymen raccommodé n’avait pas été découverte) que je
commençais à reprendre raison et à m’excuser platement auprès de Farida, qui avait
tout subi de moi, sans m’en vouloir et sans même protester.
Et quand, nous nous retrouvâmes chez moi – la première fois, depuis l’annonce du
mariage d’Imène – Farida pleura toutes les larmes de son corps. Elle était aussi
touchée que moi, mais n’en avait jusque là, rien laissé voir. Elle avait aimé
tendrement la fille et l’avait perdue à jamais. Cela avait laissé un énorme vide en
elle. Elle me dit, le visage plein de larmes, qu’elle n’avait plus que moi, et qu’elle
souhaitait que je reste avec elle. Que je la garde auprès de moi. Qu’elle m’aimait
énormément - d’un amour différent de celui qu’elle portait à Imène - et qu’elle
souffrirait trop si elle me perdait moi aussi. J’étais vraiment ému par les
confidences de Farida. Emu et fier de susciter en elle ce type de sentiments. Je l’ai
prise dans mes bras, et la serrai très fort. Comme pour la faire pénétrer en moi et
que nous ne fassions plus qu’une seule personne.
Ce jour là nous fîmes l’amour comme autrefois avec beaucoup de plaisir. Pendant
quelque temps, l’ombre d’Imène plana sur nous et nous empêcha d’être vraiment heureux.
Et puis petit à petit, la vie reprit son cours et le couple que nous formions Farida
et moi se stabilisa. Nous nous voyons très souvent – toujours chez moi – et parfois
nous passions la nuit ensemble à batifoler comme de jeunes amoureux. Et puis, un jour,
sans trop savoir pourquoi, elle se mit à me parler de Salah, son mari.
…/…
Cela faisait maintenant près de trois ans que nous nous connaissions, Farida et moi
et que nous sommes devenus amants. A aucun moment, elle ne m’avait encore parlé de son
mari. Je savais qu’il existait, mais je n’avais jamais eu la curiosité de la faire
parler de lui. J’avais toujours pensé qu’il était quantité négligeable et pour moi, ce
n’était que le cocu de service. Dans toute ma vie amoureuse, je n’avais jamais cherché
à connaître les compagnons des femmes avec lesquelles je faisais l’amour. D’une part,
cela ne m’intéressait pas et, d’autre part, je m’étais toujours dit que s’il
m’arrivait de lier amitié avec le mari d’une de mes maîtresses, je cesserais
immédiatement de la fréquenter.
Au tout début, je n’avais aucune idée de ce que cherchait Farida, en me parlant de son
mari. Peut-être, me dis-je qu’il s’agissait d’un sentiment de culpabilité qu’elle
était entrain de couver. Elle se sentait coupable de le tromper et d’y prendre autant
de plaisir. Pendant plusieurs jours, elle ne voulut pas aller plus loin que me parler
de lui par allusion. Mon mari est comme ci ; mon mari est comme ça. Il m’a dit ceci ;
il m’a dit cela. Et puis un jour, elle m’invita chez elle, pour y dîner en compagnie
de son mari. Elle avait fini par prendre le taureau pas les cornes et me raconter sa
vie avec Salah, depuis qu’ils s’étaient connu, jusqu’à ce jour où elle voulait nous
mettre en contact, l’un avec l’autre.
Elle commença par me dire que Salah connaissait mon existence, ainsi que le type de
relation que nous entretenons. Il me connaissait de nom et de renom : elle lui aurait
raconté que j’étais un amant vraiment à la hauteur, ce qui expliquait la durée de
notre relation. Elle lui aurait même avoué qu’elle était très amoureuse de moi, et
qu’elle aimerait me garder avec elle toute sa vie. Je tombais des nues. A aucun
moment, je n’aurai cru que le mari de Farida était au courant des infidélités de sa
femme. Infidélités qui duraient depuis longtemps; bien avant que nous fassions
connaissance, elle et moi. Petit à petit, elle me raconta l’histoire un peu bizarre du
couple qu’ils formaient depuis une trentaine d’années. Par bribes, j’avais pu
reconsti toute l’histoire.
Farida et Salah s’étaient connus à la faculté de droit d’Alger. Elle était en première
année et lui, haut fonctionnaire, faisait des piges à l’université, en tant
qu’enseignant de droit administratif. Elle n’avait pas aimé son cours – tellement
rébarbatif – d’autant qu’il était un piètre pédagogue. Par contre, elle l’avait trouvé
tellement beau ! Il avait une dizaine d’années de plus qu’elle et était marié. Mais
cela lui importait peu. Elle en était tombée follement amoureuse et à, à peine vingt
ans, elle avait décidé que cet homme allait devenir le sien. Elle était assez jolie et
surtout avait un superbe corps. Et tout en elle n’était que sensualité. Elle n’eut
aucune peine à le séduire et à devenir sa maîtresse. Salah avait été pour elle – elle
était encore vierge et inexpérimentée – l’amant auquel elle avait toujours rêvé. Un
amant très attentionné, virile et imaginatif. Il lui apprit tout sur le sexe et
l’érotisme. Ils se rencontraient tous les jours dans une garçonnière dont il disposait
depuis très longtemps et qu’il avait gardée - en secret de sa femme – pour ce genre de
rendez-vous galants.
Ils s’aimèrent longtemps, avant que la femme de Salah découvre l’infidélité de son
mari et le quitte. Ce fut une bénédiction pour tous les deux, qui ne se cachèrent plus
et vécurent leur amour au grand jour. Ils finirent par se marier, une année environ
après que soit prononcé le divorce de Salah. Ce dernier avait abandonné définitivement
ses velléités pédagogiques et se consacra totalement à son travail de haut
fonctionnaire. Il prit sa retraite à cinquante ans (une retraite confortable qui
faisait de lui un privilégié, parce qu’adossée à l’évolution salariale du dernier
poste qu’il avait occupé) et bricola un temps, de ci – de là, surtout pour s’occuper.
Leur vie amoureuse avait été une suite de bonheur sans tache. Sexuellement, il fut
toujours à la hauteur. Il aimait vraiment le sexe et l’érotisme. Et il lui avait tout
appris. Elle avait connu avec lui des moments merveilleux. Leurs ébats avaient été de
véritables feux d’artifice. Même la période de grossesse et la naissance de Rayane,
leur unique , ne changea rien à leurs pratiques érotiques. Farida disait qu’elle
avait été vraiment au comble du bonheur pendant vingt-cinq ans. Salah avait été pour
elle un mari fidèle, un amant merveilleux et un mentor dans sa vie quotidienne. Et
puis, à cinquante ans, il tomba malade. Il attrapa deux maladies dues une hygiène de
vie déficiente: le diabète et une insuffisance cardiaque. Deux maladies qui eurent t
un effet immédiat sur sa virilité. Il avait essayé de cacher son état pendant un
temps. Il prit plusieurs traitements, mais rien n’y fit. Sa puissance sexuelle – dont
il était tellement fier – disparaissait petit à petit.
Il en était devenu honteux. Il n’osait plus approcher sa femme, de peur qu’elle le
pousse à lui faire l’amour. Longtemps, il avait tergiversé, n’osant pas lui avouer
l’innommable. Il avait quelquefois pris la fameuse pilule bleue qui l’avait fait
bander, comme autrefois, et l’avait aidé à tirer Farida en essayant de donner le
change. Mais le médecin lui avait déconseillé de continuer, vu l’état de son cœur.
Farida, qui ne soupçonna pas une seule seconde que son mari pût être malade, avait
pensé à toutes les éventualités. Dont la plus probable pour elle était l’existence
d’une autre femme. Elle l’accusa de la tromper. Ce à quoi, il lui jurait qu’il n’en
était rien. Et comme la situation perdurait, elle ne le crut pas. Et puis, un jour,
poussé à bout par son épouse qui lui reprochait de ne plus l’aimer et de n’avoir pas
le courage de le lui avouer, il lui dit la vérité. Une vérité qu’elle reçut comme un
coup de massue sur la tête.
Salah ne pouvait plus lui faire l’amour comme avant : avec autant de virilité et de
savoir faire. Elle ne verrait plus en état d’érection, son magnifique manche, long,
fin et dur comme de la pierre. Et il ne pilonnera plus avec force et fureur aucun de
ses trous. Elle ne l’entendra plus ahaner comme un bucheron en la tirant. Et surtout,
elle ne le verra plus sourire de bonheur après leurs ébats. Et de fait Salah devint
triste et difficile à vivre. Elle avait beau lui dire que ce n’était rien et qu’il n’y
avait pas que le sexe dans la vie, elle ne réussissait qu’à l’assombrir encore plus.
Il ne criait pas ; ne l’accusait pas ; ne devenait pas injuste, comme l’aurait été
n’importe quel homme qui aurait perdu la chose qui lui soit la plus chère : sa
virilité. Il devint seulement chaque jour, un peu plus neurasthénique.
Et puis, un beau jour tout s’estompa : il se reprit à sourire et à plaisanter, comme
au bon vieux temps. C’était comme si le problème qui était à l’origine de sa déprime
avait subitement disparu. Farida était étonnée, sans comprendre la raison de ce
retournement de comportement. Il ne lui dit rien pendant encore quelques jours, comme
s’il était entrain de réfléchir à la meilleure manière de lui présenter les choses.
Comme s’il en était encore à peser dans sa tête les pour et les contre de la décision
qu’il semblait avoir prise.
Puis, il lui parla longuement. Il lui parla à la manière du mentor qu’il avait
toujours été pour elle. Et ce qu’il lui annonça la sidéra tellement, qu’elle ne sut
quoi lui répondre. Il la prit dans ses bras, l’embrassa tendrement (cela faisait
longtemps qu’il ne l’avait plus fait) et lui parla de sa belle voix douce et chaude.
Il lui dit qu’il l’aimait toujours autant. Toujours avec autant de passion. Qu’il
était vraiment désolé pour elle de ne plus pouvoir lui donner autant de plaisir
qu’avant. Qu’il savait l’immense part qu’avaient dans sa vie le sexe et l’érotisme.
Qu’elle avait un besoin vital de jouissance sexuelle. Et que c’était normal. Et
qu’elle ne pouvait pas rester toute sa vie sans faire l’amour. Et qu’il lui fallait
donc un homme dans sa vie. Cet homme ne pouvait plus être lui. Mais, comme il l’aimait
vraiment, il refusait de tout son être qu’elle le quitte pour un autre homme.
Il lui suggérait donc rien moins que de prendre un amant (ou même plusieurs amants,
jusqu’à ce qu’elle trouve le bon). Mais elle devait lui promette de toujours rester
avec lui et de continuer à l’aimer comme avant. Farida tomba des nues. Elle le traita
de fou, d’imbécile, et de toutes sortes de noms d’oiseaux. Il n’était absolument pas
question pour elle de prendre un amant. En le voyant préparer toute une série
d’arguments – elle connaissait son homme, et savait qu’il était capable de convaincre
n’importe qui avec des arguments massues – elle se leva et quitta le salon pour aller
se réfugier dans leur chambre. Elle ne voulut plus rien entendre. Elle voulait qu’il
se taise. Et, bizarrement pour un tel moment, elle voulait qu’il la baise. Il la
suivit dans la chambre et continua à dérouler son argumentaire, pendant qu’elle se
bouchait les oreilles pour ne pas entendre.
- Arrête ! Je ne veux plus rien entendre ! Baise-moi plutôt !
Cette dernière phrase avait jailli, sans même qu’elle y prenne garde. Elle le vit se
figer. Son visage devint subitement sombre et elle vit une larme sortir de son œil
droit. Il fit demi-tour et alla se réfugier dans la salle de bain. Consternée, elle le
suivit et lui demanda pardon. Il lui tournait le dos et refusait obstinément de se
retourner. Son instinct lui disait qu’il était entrain de retenir ses sanglots. De
toute leur vie commune, elle ne l’avait encore jamais vu dans un tel état de détresse.
Elle se colla contre son dos et lui murmura pleins de mots doux ; des mots d’amour qui
sortaient d’elle en flots continu. Elle voulait qu’il ne soit plus triste. Elle
accepterait tout ce qu’il voudra, pourvu qu’il se retourne et qu’il l’embrasse. Qu’il
lui pardonne !
…/…
Et ce fut comme cela que Farida devint la femme fatale qu’elle avait été avant de
tomber, par hasard, sur moi. Pendant quelques années, elle eut un nombre assez
important d’amants. Elle m’avait déjà avoué, avant qu’elle ne me raconte son histoire
avec Salah, qu’elle avait été souvent déçue par les amants qu’elle avait pris, parce
qu’elle était en chaleur, et qu’il lui fallait un homme pour éteindre l’incendie qui
lui brûlait le corps et l’âme. Le plus souvent, elle avait été déçue, parce qu’elle
avait toujours pour référence, les capacités sexuelles passées de son mari, sa force,
sa douceur, son imagination débordante et surtout son altruisme en amour. Il lui
fallait d’abord satisfaire sa femme, la mener sur les plus hauts sommets du plaisir,
avant de penser à prendre le sien. Or la quasi totalité des hommes qu’elle avait
rencontré jusque là, étaient souvent des hommes bien montés (elle les choisissait
grands et forts) mais qui au fond n’étaient que des bêtes égoïstes, qui se
satisfaisaient de leur seule jouissance.
Elle racontait à chaque fois, dans le détail, ses aventures à son mari. Elle n’eut pas
beaucoup d’occasions de lui raconter une aventure qui lui avait donnée beaucoup de
satisfactions et de bonheur. Peut-être trois ou quatre fois, elle avait rencontré des
hommes qui savaient faire l’amour et qui lui ont donné du plaisir autant qu’ils en
avaient pris avec elle. Ceux-là étaient l’exception. Et même eux, elles ne les avaient
pas gardés. Elle avait peur qu’ils prennent dans sa vie une place trop importante.
Elle ne voulait pas faire trop de mal à son mari. Pourtant celui-ci ne lui faisait
aucun reproche. Il écoutait attentivement l’histoire qu’elle lui racontait et quand
elle avait fini, il ouvrait ses bras et la serrait tendrement contre lui. Elle en
était émue, en même temps qu’elle avait un peu honte de ce qu’elle avait fait. Elle
était une femme adultère, non encore complètement assumée.
Et puis, j’entrai dans sa vie, tel un ouragan. Dès le début, je lui avais plu. Elle ne
savait pas réellement pourquoi elle avait autant flashé sur moi. Elle m’avait avoué
avoir ressenti la même chose la première fois qu’elle avait vu Salah, à la faculté de
droit. Elle disait, qu’au fur et à mesure que durait notre relation, elle avait trouvé
en moi, un second mari. Un homme, tel qu’elle en avait toujours rêvé : solide, fort,
viril, altruiste et ayant une conception du sexe et de l’érotisme assez proche de la
sienne et de celle de Salah. Dès le début, elle avait dit à son mari, qu’elle venait
de rencontrer l’homme qu’il lui fallait. Un homme qui lui donnait un maximum de
plaisir et dont elle était sûre qu’il ne la décevra jamais. Un homme superbement monté
et d’une virilité à toute épreuve. Et surtout un homme qui ne pensait pas qu’à lui
quand il la baisait. Elle ajoutait, que chaque fois qu’elle racontait à son mari les
détails de nos ébats de la journée, et parfois de la nuit - parce qu’il avait accepté
qu’elle découche pour passer la nuit avec moi – elle finissait toujours par lui
demander pardon, honteuse d’avoir été aussi heureuse, en dehors de lui. Et aussi parce
qu’elle était elle-même entrain de tomber follement amoureuse de moi. Elle lui disait
qu’elle m’aimait, mais qu’elle continuait toujours de l’aimer, lui, avec autant de
force qu’avant.
Salah avait fini par vivre par procuration la vie de sa femme avec moi. Je lui étais
devenu familier ; presque un ami. Il prenait toujours de mes nouvelles et avait suivi
avec autant de tristesse et d’abattement que Farida et moi, l’épisode du mariage
d’Imène. Il avait essayé de réconforter sa femme autant que faire se peut, après le
départ d’Imène dont il savait qu’elle était la maîtresse de sa femme. Il avait même
assisté – de loin – à quelques séances de broute-gazon entre les deux femmes. C’était
comme s’il avait toujours été présent avec nous pendant ces années. Farida m’avoua,
que son mari avait voulu faire ma connaissance depuis très longtemps déjà, mais
qu’elle avait trouvé cela malsain. Et elle ne m’en avait encore jamais parlé. Elle
pensait qu’avec le temps, il allait changer d’avis. Ce fut le contraire qui se passa.
Au lieu de changer d’avis, comme elle le pensait, cela n’avait fait que raffermir son
envie de me connaître vraiment et…de devenir mon ami !
Farida avait mis beaucoup de temps, mais elle avait fini par comprendre la psychologie
du bonhomme : Salah, sachant que sa femme avait vraiment trouvé la perle rare et
qu’elle en était tombée amoureuse, se disait qu’il serait judicieux de faire de moi
son ami, et je devienne ainsi l’hôte quasi permanent de leur maison, à Farida et à
lui. Nous serions ainsi plus souvent et plus longtemps avec Farida au lieu de nous
disperser. Elle ajoutait aussi que Salah était peut-être devenu voyeur, pour compenser
son handicap. Il voulait peut-être la voir se faire tirer par moi devant lui et en
tirer du plaisir. Salah ne lui expliqua jamais, pourquoi, il tenait tellement à me
faire venir chez lui. Il se contentait de lui dire qu’il l’aimait tellement qu’il se
sentirait heureux de connaître celui qui lui donnait autant de plaisir et qui la
rendait aussi heureuse. Il voulait par ce geste me remercier.
J’étais loin de partager l’optimisme de Farida. J’en étais, dans ma conception
traditionnelle du mariage et des maris, resté aux maris jaloux qui ruminaient leur
vengeance et qui la préparaient patiemment. Aussi large d’esprit que je fus, il ne
m’entrait pas dans la tête qu’un mari cocu voulait devenir l’ami de celui qui lui
faisait porter des cornes. Je craignais le pire. Mais à force d’insistance, Farida
finit par me convaincre de venir les rejoindre dans leur maison, le jeudi suivant.
C’était la veille du week-end et nous pouvions veiller à notre saoul. Et puis, ce
week-end là, nous serions seuls tous les trois, parce qu’ils vivaient pratiquement
seuls, depuis que leur fils, Rayan, avait décroché son diplôme d’officier mécanicien,
après le stage que je lui avais décroché sur un bateau et après qu’il ait obtenu un
poste permanent sur un bateau du pavillon national. Il vivait la moitié de son temps
en mer.
…/…
Ce fut le cœur battant que ce jeudi là vers dix huit heures, je sonnais à la porte de
la villa qu’habitai le couple. Ce fut Salah qui vint m’ouvrir, un large sourire sur
les lèvres et la main droite tendue pour serrer la mienne. Il avait l’air content de
me rencontrer. C’était un homme de haute taille, un peu maigre et un peu pâle –
probablement les effets de ses maladies - les épaules larges, la taille fine, les
hanches étroites et les jambes d’une longueur exceptionnelles. Il avait le visage
amaigri, avec des yeux enfoncés dans leurs orbites, légèrement cernés. Une grande
bouche gourmande, entourées de grosses lèvres et une fine moustache noire qui barrait
sa lèvre supérieure. Ses cheveux étaient encore noirs, avec des tempes qui
commençaient à blanchir. L’homme ne faisait pas son âge – soixante ans, maintenant –
mais semblait avoir bien vécu.
Sa poignée de main était vraiment chaleureuse. Elle ne démentait pas le sourire qu’il
avait sur les lèvres. Une vraie poignée de main amicale. Il n’y avait chez lui aucune
trace apparente d’inimitié. Il me fit entrer dans le couloir en me disant que Farida
était dans la cuisine pour l’aider à préparer le dîner. Il ajouta que c’était lui le
chef cuisinier. Tout en riant à sa plaisanterie, il me précéda jusque dans la cuisine,
où se trouvait Farida. Elle était entrain d’essuyer des verres. Elle me lança un
sourire tellement lumineux, que toutes les craintes qui étaient enfouies en moi, s’en
allèrent comme par enchantement. Elle vint vers moi, les bras ouverts, m’invitant
ainsi à me blottir contre elle. Je m’élançais vers elle, la pris dans mes bras en la
serrant très fort et en la soulevant d’une dizaine de centimètres du sol. J’avais
presque oublié la présence du mari. Je continuais de la serrer très fort contre moi,
lui faisant même, au passage, craquer quelques côtes. Je ne la lâchai qu’au bout d’un
temps qui me sembla très long pour me mettre à la contempler de plus près.
Elle n’était vêtue que d’une djebba, une longue robe d’intérieur en coton, de couleur
orange, qui mettait en évidence son corps de femme mûre, aux rondeurs coquines, qui
apparaissaient par transparence à travers le fin tissu. Elle ne portait pas de soutien
gorge : je voyais le contour de ses seins, encore très fermes, que chaque mouvement
qu’elle faisait plaquait contre le coton de la robe. Elle savait qu’elle était
bandante à souhait dans son habit d’intérieur. Et je ne parle pas de la partie basse
de son corps. De ses hanches, de ses fesses et de ses cuisses qui se dessinaient eux-
aussi par transparence, chaque fois qu’elle se tenait à contre-jour. Elle ne portait
pas non plus de culotte. Farida s’était habillée de manière à pouvoir être toute nue
en un seul mouvement. Elle s’était préparée pour faire l’amour tout de suite. Elle
savait, par expérience, combien j’avais horreur des habits qui constituaient un
obstacle entre elle et mon impatience à prendre possession de son corps.
Salah, après quelques mots de bienvenue, et après nous avoir servi – à lui et à moi –
un petit ballon de vin, nous demanda de quitter la cuisine pour le laisser préparer le
repas. Nous nous regardâmes, Farida et moi, un peu gênés - surtout moi - par cette
invitation à aller batifoler dans une chambre ou dans le salon à côté. Et puis dans un
éclat de rire presque hystérique, elle me prit par la main et m’entraîna vers le
salon. A partir de ce moment, je ne contrôlai plus rien. Plus rien n’existait plus que
Farida et moi. Plus rien d’autre n’avait d’importance que ce désir qui nous tenaillait
tous les deux et qu’il fallait satisfaire sans plus tarder. Nous nous abattîmes sur le
grand fauteuil du salon. Je m’assis sur le bord les pieds posés à palt sur le
carrelage. Elle releva les pans de sa robe et vint s’assoir directement sur mes
cuisses les fesses dénudées directement en contact avec le tissu de mon pantalon. Elle
s’attaqua immédiatement à ma veste de costume pour me la faire enlever et la jeter au
loin comme un vulgaire chiffon ; puis aux boutons de ma chemise, qu’elle défit un à un
avec dextérité ; elle m’obligea à lever les bras pour m’ôter la chemise et l’envoyer
rejoindre la veste. Je ne portais pas de linge de corps et je restais donc avec le
haut du corps complètement nu.
Farida se mit à me caresser la poitrine et les pectoraux avec sa douceur habituelle.
Elle avait de l’électricité dans les mains. Chacune de ses caresses me procurait une
petite décharge qui allait titiller ma colonne vertébrale et irradiait sur tout mon
corps. Surtout sur mon bas-ventre et sur mon sexe qui commençait à frémir. Elle se mit
à m’embrasser sur la poitrine et à me lécher les mamelons. Mon sexe qui avait commencé
à frémir se mit carrément à frétiller. Je bandais déjà très fort. Elle m’attrapa
soudain par la nuque et entrepris de me donner un furieux baiser dans lequel elle
avait mis tellement de passion qu’il nous emmena très haut dans le désir et
l’excitation. Nous échangeâmes nos langues et notre salive, passant d’une bouche à
l’autre, sans qu’à aucun moment, nous ne reprîmes notre respiration. Ce fut le risque
- réel - d’, qui nous fit arrêter le baiser. Nous nous regardâmes dans les
yeux, émerveillés. Comme si c’était la première fois que nous nous embrassions comme
cela. Ce jour là tout avait le goût de la première fois.
Nous recommençâmes à nous embrasser une seconde fois. Un baiser aussi torride et
merveilleux que le premier. Mais il ne nous suffisait plus. Il nous fallait aller plus
loin. Tout en continuant de l’embrasser, je me mis à lui remonter le bas de sa robe de
manière à la libérer et à la lui enlever en la faisant passer par-dessus sa tête.
Comme je l’avais supputé, la femme ne portait absolument rien sous sa robe. Elle resta
assise sur mes genoux, magnifique dans sa nudité. Ses seins, légèrement alourdis par
les années, avaient gardé leur fermeté d’antan. Ils ne pointaient plus vers le ciel
aussi insolemment qu’ils avaient dû le faire, il y a longtemps, mais ils étaient
encore beaux, fermes et doux au toucher. L’envie irrépressible me prit de les écraser
dans mes mains, pour en tester la fermeté et la résistance. Je me retins pourtant de
le faire, sachant par expérience, qu’elle avait les seins très sensibles. Ils avaient
toujours constitués chez elle une zone érotogène particulière. Elle n’aimait pas qu’on
les maltraite. Elle n’aimait que les caresses et la manipulation de ses tétons entre
mes doigts.
Ce fut elle qui déclencha les hostilités. Elle se mit à enrouler ses tétons entre les
doigts de ses deux mains et se mit à s’auto-caresser. Elle me regardait en souriant
puis me susurra à l’oreille de prendre la relève. Ce que je fis, en réfrénant l’envie
que j’avais de lui écraser ses mamelles. Elle ferma les yeux, pour mieux entrer en
elle-même et mieux apprécier les sensations que lui procuraient mes doigts enroulant
ses tétons. Elle avait ouvert la bouche pour laisser passer les petits gémissements de
plaisir qu’elle poussait. Pendant un long moment je jouais comme cela avec ses
tétons, en la regardant gémir et sourire de plaisir, tout en gardant les yeux fermés.
Je me dis que si je continuais à la caresser ainsi, elle ne tardera pas à avoir un
orgasme. Elle était complètement enfermée dans ses sensations et rien d’autre que ce
qu’elle ressentait n’avait d’existence. De la salive coulait de la commissure de ses
lèvres, que de temps en temps, elle essayait d’aspirer pour la remettre dans sa
bouche, sans complètement y réussir. Et puis, elle poussa un long soupir de
jouissance, dont elle essayait d’atténuer la sonorité, peut-être par rapport à Salah,
toujours enfermé dans la cuisine. Elle ouvrit les yeux pour me regarder et me sourire.
Elle me dit qu’elle avait joui rien que sous mes caresses sur ses tétons. Et qu’elle
attendait la suite avec impatience.
- Waqt et-nik-ni ! Waqt et-werri-li qouwat yed el ma‘hraz en-ta3ek ! Werri-li
zebbek ! Khardjou‘h men essarwal ! (C’est le moment de me baiser ! Le moment de me
montrer la puissance de ton pilon ! Montre-moi ton zob ! Sorts-le du pantalon !)
Elle n’attendit pas que j’enlève moi-même mon pantalon. Toujours assise sur mes
genoux, elle entreprit de défaire elle-même la boucle de ma ceinture, d’ouvrir le
bouton et de descendre le zip de ma braguette. Elle plongea sa main à l’intérieur de
mon boxer et alla s’escrimer avec mon manche qui frémissait d’impatience. Je bandais
déjà très fort et avec le contact de sa main, mon sexe, il me semblait qu’il devenait
encore plus grand et plus dur. Il me faisait même mal. Mais un mal tellement agréable,
que je voulais qu’il dure longtemps. C’était compter sans l’impatience de Farida. Elle
le voulait immédiatement dans un de ses trous. Et elle me le dit sans détour.
- Dekhel‘hou-li ! Mnin bghit! Mel goudam, oula melour! (Mets-le moi ! Par où tu
veux ! Par devant ou par derrière !)
Je la fis se lever de dessus mes genoux et l’attrapai par la taille pour l’obliger à
prendre ma place sur le fauteuil. Je la fis s’allonger sur le dos, les cuisses
écartées et les talons posés sur le bord du fauteuil. Ainsi elle offrait tout son
paradis à ma vue. Bien entendu, ce n’était pas la première fois que j’avais eu sous
les yeux la superbe chatte de ma mie. Mais comme pour toutes les autres choses, sa
chatte me semblait exceptionnelle, comme si je la voyais pour la première fois. Farida
n’avait jamais été très pudique : elle n’avait aucune fausse honte à me faire admirer
son intimité. Elle avait ouvert très grand ses cuisses et de ses doigts, elle écartait
ses grandes lèvres pour me montrer l’intérieur de sa chatte : ses petites lèvres
palpitantes et ruisselantes de mouille, son petit clitos dodu et ferme qui
apparaissait au dessus de ses petites lèvres, et l’entrée sombre de son mystérieux
garage qui attendait impatiemment d’être occupé.
- Wach testenna ? Dir-li zebek ! Eddini le-sma! 3amar-li souwti ! Edjbedni !
(Qu’est-ce que tu attends ? Mets-moi ton zob ! Emmène-moi au ciel ! Remplis-moi la
chatte ! Tire-moi !)
Elle parlait fort. Elle n’avait plus peur que son mari l’entende. Elle était
complètement dans son désir et son plaisir. Elle voulait jouir ! Et elle me le criait
! C’était comme si elle voulait que son mari l’entende et qu’il vienne voir ce qui se
passait dans le salon. Je crois qu’inconsciemment, elle désirait que je la tire avec
Salah comme spectateur. Elle voulait lui montrer l’intensité du plaisir qu’elle
prenait avec moi. Comme pour le punir de n’être plus capable, lui, de la satisfaire.
Elle n’en avait certainement pas conscience, mais j’étais certain, à sa manière
d’élever la voix en m’ordonnant de la tirer de plus en plus fort et de commenter les
sensations que lui procuraient mes coups de reins, que ses cris étaient destinés à son
mari resté dans la cuisine.
- Mlih ! Ach-hal mlih zebbek! Yewdja3! Yewdja3 bezzef! Zid nik Farida! Zid
edjbed‘ha bezzour! Zid werril‘ha qouwet zebbek! (C’est bon! Comme ton zob est bon! Il
fait mal! Il fait très mal ! Continue de niquer Farida ! Continue de la tirer en force
! Continue de lui montrer la puissance de ton zob !)
Et moi, sans rien dire, mais en soufflant comme un phoque, je faisais aller et venir
mon manche dans son vagin, frottant et limant avec force les parois de son tunnel. Et
en y allumant un incendie. J’avais oublié jusqu’à la présence de Salah, qui ne pouvait
pas ne pas entendre sa femme hurler son excitation et le plaisir qu’elle était entrain
de prendre sous mes coups de boutoir. Je faisais entrer et sortir complètement mon
manche de son vagin, le regardant avec extase prendre possession de l’endroit. Il
entrait et sortait avec de plus en plus de puissance et à un rythme de plus en plus
rapide. J’ahanais à la manière du bucheron qui s’attaquait à un chêne centenaire; où à
la manière de ces tennismen qui poussaient des han déments sur les courts, à chaque
coup ou chaque service. Inconsciemment, je me refusais de dire quoi que ce soit que
son mari eut pu entendre de sa cuisine.
D’habitude quand nous baisions Farida et moi, j’étais aussi volubile qu’elle et
lâchais autant de mots et phrases crus qu’elle. Je la traitais de tous les noms –
pute, salope, chienne, etc. – ce qui augmentait l’intensité du plaisir que nous
prenions. Mais ce jour-là, quelque chose m’empêchait d’aller jusque là. Certainement
la présence de son mari, qui peut-être n’aurait pas apprécié mes qualificatifs
fleuris. Je sentais que mon amante n’allait pas tarder à jouir. Elle avait planté ses
ongles dans la chair dans mon dos et tirait sur ses bras de plus en plus fort. Elle
avait la respiration qui devenait haletante. Le sang quittait son visage qui devenait
de plus en plus pâle et de plus en plus figé. C’est à ce moment là qu’elle se mit à
appeler son mari pour qu’il vienne la regarder mourir de plaisir. Les phrases et mots
lui échappaient. C’était comme si elle était absolument incapable de retenir ses
pensées.
- Salah ! Ya tehhan ! Arouah et-chouff martek ! I nik‘ha çahbek! Yedjbed‘ha
bezzebou kbir ou khchin! Zebbou, zeb en-ta3 hmar! Arouah et-chouf Farida li ta3tilou
souwat‘ha ! Ou ta3tilou ga3r‘ha em-ba3ed! Arouah ettchoufou‘h kiffach i-nik martek !
Kiffacch ya’3ttil‘ha haq‘ha ! Arouaaaaaaaaaaaah! (Salah! Espèce de cocu! Viens voir ta
femme! Elle se fait tirer par ton ami ! Il la tire avec son zob grand et gros! Son zob
est un zob d’âne ! Viens voir Farida qui lui offre sa chatte ! Et qui après, lui
offrira son cul ! Viens voir comment il nique ta femme ! Comment il lui donne son
compte ! Vieeeeeeeeeeeens !
L’orgasme dévala en elle, avec une telle intensité qu’elle faillit . Elle
avait la bouche grande ouverte, cherchant désespérément l’oxygène qui lui permettrait
de ne pas mourir asphyxiée. Les mots mourraient sur ses lèvres avant qu’elle ne puisse
les prononcer. Tout ce qui sortait de sa bouche, c’étaient maintenant un sifflement
aigu et saccadé. Et puis elle tomba dans les pommes. C’était du moins ce qu’il me
semblait. Ma mie s’était évanouie ! Non elle était seulement dans sa jouissance
paroxysmique et entrait en elle pour ne pas en rater la plus petite parcelle. Ses
ongles étaient restés plantés profondément dans mon dos, mais ses bras avaient perdu
tout leur tonus. Tous les muscles de son corps s’étaient relâchés. Un moment, j’avais
l’étrange impression que je continuais de pilonner la chatte d’une femme inconsciente.
Cela ne poussa pas pourtant à arrêter les va-et-vient de mon sexe, qui avait gardé la
forme olympique, dans son vagin rempli de cyprine. Je continuais à la tirer, mais avec
moins de force que tout à l’heure, juste pour attendre qu’elle reprenne ses esprits et
que son désir se réveille. Et puis je sentis ses ongles qui recommençaient à
s’enfoncer dans ma chair et son corps se remit à frémir. Elle ouvrit les yeux pour me
regarder et m’adressa un sourire lumineux qui était pour moi, un ordre à recommencer
de pilonner sa chatte. Elle essaya de me dire quelque chose, mais aucun son ne sortait
de sa bouche. Je n’avais pas besoin d’entendre ce qu’elle voulait me dire, tout son
corps était entrain de me le crier : Zid nik-ni ! Zid edjbedni bezzour ! Zid tela3ni
le-sma ! (Continue de me niquer ! Continue de me tirer en force ! Continue de
m’emmener au ciel !)
Et je me remis à la tirer avec force et brutalité. Mon manche occupait tout l’espace
de son tunnel chaud, et visqueux. A chaque aller-retour, il provoquait, en traversant
la masse de cyprine qu’elle avait produite au cours de son orgasme précédent et
qu’elle continuait de produire en quantité, des clapotis de plus en plus sonores. Le
jus coulait de sa chatte, entrainé par le retour vers la sortie de mon manche et
dégoulinait vers son anus pour ensuite, s’étaler sur le carrelage sous le fauteuil.
Elle s’était remise à gémir et à siffler de plaisir ; Elle ne parlait plus, n’appelait
plus son mari. Elle jouissait sans rien dire. Seulement en gémissant. Et puis, une
fois encore, elle poussa un long râle rauque et se remit à décharger, en secrétant
encore une forte quantité de jus, qui suivit le même chemin de son anus et du
carrelage. Et moi, qui continuais imperturbablement de la tirer en force, je sentais
arriver une superbe jouissance ! J’accélérai le mouvement de va-et-vient dans le
bruyant clapotis que faisait mon engin dans ce vagin inondé, et en poussant un long
rugissement de lion affamé, je lâchai au fond de son vagin, presque en continu, un
long jet de sperme épais, visqueux et brûlant. Il ressortait pompé par le large gland
de mon manche et allait rejoindre sur le carrelage tout le jus que le vagin avait
sécrété.
Je continuais un long moment à aller et venir dans le tunnel de Farida, qui avait
replongé dans un état de semi inconscience. Elle avait un sourire béat posé sur les
lèvres et ses yeux, à demi ouverts, contenaient tout le bonheur du monde. Elle était
transformée en chiffe molle, tant tous ses muscles étaient relâchés et avaient perdu
tout leur tonus, mais tout en elle indiquait le bonheur. Le bonheur d’avoir pris, avec
moi, tout le plaisir qu’elle attendait. Elle mit plus de temps que moi à reprendre ses
esprits. J’avais toujours le manche, encore en forme, planté en elle et je bougeais
doucement pour le maintenir en érection. Je ne voulais pas reprendre le pilonnage du
vagin de ma mie – elle semblait morte de fatigue et il lui fallait beaucoup de temps
pour être en mesure de reprendre nos ébats – mais j’aimais beaucoup cette sensation
d’érection dans ce milieux si chaud et si humide. Cela avait le don de m’apaiser.
Quand elle reprit totalement ses esprits, elle me repoussa, pour que je sorte d’entre
ses cuisses, toujours relevées. Elle m’indiqua de sa main de venir m’assoir à côté
d’elle, pendant qu’elle reposait ses pieds sur le carrelage. Elle avait les muscles
des jambes complètement ankylosés par les efforts continus qu’elle avait dû fournir
pour tenir la position. Elle mendia un baiser que je m’empressais de lui donner. Et
puis, je la vis se raidir et il me sembla qu’elle avait subitement peur. Je me
retournais pour voir ce qu’elle était entrain de regarder. Salah était entré dans le
salon et avançait vers nous. Farida le regardait avancer avec angoisse. Une angoisse
visible. C’était comme si elle avait peur de voir son mari nous sauter dessus pour
nous punir de ce que nous avions fait. Et puis, je vis son visage s’illuminer et un
sourire éclatant se poser sur ses lèvres.
Salah lui souriait. Il n’y avait aucune trace de colère sur son visage. Arrivé à
hauteur du fauteuil, il s’arrêta devant Farida, prit son visage entre ses mains et
l’embrassa tendrement. Il ne dit rien, mais semblait heureux. Heureux du bonheur de sa
femme. Il se mit à genoux devant elle –toujours nue – et l’enlaça en l’embrassant sur
le creux de son épaule. Je la vis frémir sous le baiser et saisir tendrement la tête
de son mari qu’elle se mit à caresser. Cela dura un moment. J’étais un peu gêné par la
tournure que prenait les choses, et aussi parce que j’étais à moitié nu, le pantalon
abaissé sur les cheville et le manche à l’air libre. Salah mit fin à la minute de
tendresse et s’adressa à nous en nous disant que le dîner était prêt et que l’on
devait aller prendre notre douche, pour ensuite passer à table. Il me regardait avec
son air toujours aussi amical et me souriait ; certainement pour me mettre à l’aise.
Je lui étais très reconnaissant. Nous nous levâmes Farida et moi – moi remontant
fébrilement mon pantalon et elle toujours aussi à l’aise dans sa nudité - et nous nous
dirigeâmes vers la salle de bain.
…/…

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